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Eloge du dehors.......
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17 mai 2012

La saga du mythique Bianchi 70' la génèse de l'histoire

La génèse de cette histoire commence il y a 45 ans....autant dire dans mes souvenirs d'enfance....

Ma première passion sportive fut le vélo.Je révais des exploits d'eddy Merckx, Poulidor et tout les autres, sur mon vélo pourri j'étais Daniel Morelon personne ne pouvait me resister...le roi de la poursuite...

Un jour pour mes 9 ans j'ai reçu un demi course acheté chez les cycles Dubosq à la Garde, un Regence 8 vitesses violine et par là même ma première licence au Vélo Club Gardéen, un des gros club à cette époque avec le velo club hyérois de Lucien Aimar et le club de Toulon de Julou Merviel....c'est à cette occasion aussi que j'ai compris que je ne serai jamais Daniel Morelon....mais la passion ne m'a pas quitté et j'ai essayé de tirer,comme toujours aujourd'hui, le maxi de mon physique...on ne peut rien contre l'inné !!!

Mon club était parrainé par Poulidor et on était régulièrement invité sur les courses pro pour présenter l'école de cyclisme et je les ai toutes vu les stars de cette époque sur leurs machines rutilentes, je me gargarisais des mots comme "équipé tout Campagnolo", "potence cinelli", " roues boyaux"...et là mon Regence, il avait une sale gueule à coté de ces merveilles....

C'est à cette époque également ou j'ai pris conscience de la notion d'appartenance à une classe sociale et que mon Régence il faudrait bien s'en accomoder car il n'y en aurait pas d'autre de sitôt !!! Tout mon argent de poche, toutes les économies faites au fil des mois, ont été employé à perfectionner mon vélo, je me suis payé des roues boyaux, je l'ai passé en 10 vitesses, le sumum à l'époque mais du Campa, du Cinelli que nenni, même si à cette époque j'allais  plusieurs fois par an en Italie rendre visite à la famille et que je pouvais avoir du matériel "moins cher qu'en france".On est d'un village à coté de Treviso, patrie de Pinarello !!!

Mais bon mon Régence il avait toujours  une sale gueule! mais je m'en accommodais entre les entrainements du mercredi matin et les courses du dimanche.

J'habitais à la Garde prés de Toulon, le vieux village plus précisemment qui était le quartier populaire, peuplé presque exclusivement de travailleurs immigrés, nous on était de la première vague: les italiens, ont suivi les espagnols, les portugais...

A coté de chez moi est venu s'installer une famille espagnole, le père de famille était maçon comme le mien, je me souviens qu'il n'avait pas de voiture et qu'il était passionné de cyclisme et fan de Luis Ocana et que tout les matins il partait travailler en vélo......mais pas n'importe quel vélo un BIANCHI jaune tout campagnolo, potence cinelli, roues boyaux et selle brooks en cuir noir...j'étais littérallement fasciné par ce vélo, chaque jour j'attendais qu'il arrive pour pouvoir le regarder tellement il était beau, j'ai photographié chaque détails et il me suffit aujourd'hui de fermer les yeux pour le revoir tel quel.....

La vie a suivi son cours mais jamais je n'ai oublié ce vélo.....

Presque 45 ans plus tard, j'ai revu mon père que j'avais perdu de vue depuis de nombreuses années et qui habite toujours à la Garde et qui m'a donné son vélo, le Alan Gitane que j'ai restauré et présenté plus bas...à cette occasion, j'ai été amené à rechercher des pièces....d'époque...et petit à petit la certitude que le Bianchi pouvait renaitre de ma mémoire s'est imposé à moi!!

Le vélo d'origine est introuvable, tomber sur le même modèle, la même couleur, le même équipement est de l'ordre du délire mais le refaire à l'identique tout à fait réalisable...(même si ce n'est pas un Bianchi, ce sera un italien à coup sur, l'équipement lui sera rigoureusement en accord avec mes photos mémorielles !!!).Avec mon petit calepin j'ai pris des notes, des réferences, des adresses, j'ai chiffré tout ça, activé mes réseaux.........c'est la génése....virtuellement il existe, j'ai localisé toutes les pièces le constituant......j'ai même commencé à les stocker, avec parfois des coups de bol frisant le "mystique":les roues par exemple, l'autre jour un peu las de refaire les mêmes parcours d'entrainement trail je prends la bagnole pour faire un parcours vers..... Rians....je me perds, ne retrouvant plus ma bagnole.Juché sur un promontoire rocheux, j'avise un groupe de maisons plus bas et décide de m'y rendre en ligne droite, une route ne devant pas être très loin....en longeant une propriété, son poulailler plus précisement, j'aperçois contre un mur 2 roues couvertes de fientes de poules, compte tenu du contexte je n'aurais pas du en faire cas et bien non ! mon regard se focalise sur l'attache rapide de ses roues et je reconnais immédiatement la griffe CAMPAGNOLO et le modèle particulier 70'....j'ai demandé au proprio mon chemin et  les roues.....contre le billet de 20 euros que je trimballe toujours sur moi pour ce genre de sortie...

Aprés plusieurs heures de nettoyage, ces roues s'avèrent être des NISI de fort belle facture même les stickers d'origine y sont!!! elles sont aujourd'hui chaussées de boyaux neufs qui attendent la suite.....

La suite c'est le freinage complet, la transmission quasi complète, les serres gaine, le passe cables de dérailleurs:une pièce chromée spécifique campa trouvée ce matin et absolument fantastique..

Le pédalier, la selle et quelques autres bricoles sont localisés......

Il me manque le cintre et la potence Cinelli et là pas de piste pour le moment.....

A suivre....

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